Dans l'aul, où les Circassiens s'asseyent sur le pas de la porte le soir et parlent de leurs combats, un cavalier apparaît, traînant un captif russe sur le lasso, qui semble mort de blessures. Mais à midi, le captif se réveille, se souvient qu'avec lui, où il est, et découvre les entraves à ses pieds. C'est un esclave!
Son rêve, il s'envole pour la Russie, où il a passé sa jeunesse et qu'il a laissé pour la liberté. Il rêvait de la retrouver dans le Caucase et gagna l'esclavage. Maintenant, il ne veut que la mort.
La nuit, lorsque l'aul se calme, un jeune Circassien s'approche du prisonnier et lui apporte un koumiss frais pour étancher sa soif. La jeune fille avec le captif est assise depuis longtemps, pleurant et incapable de parler de ses sentiments.
Pendant plusieurs jours d'affilée, le captif captif fait paître un troupeau dans les montagnes, et chaque nuit une femme circassienne vient à lui, lui apporte du koumiss, du vin, du miel et du millet, partage un repas avec lui et chante les chansons des montagnes, enseigne au captif sa langue maternelle. Elle est tombée amoureuse de la captive avec son premier amour, mais il n'a pas pu lui rendre la pareille, effrayé de perturber le sommeil de l'amour oublié.
Peu à peu, le captif s'est habitué à une vie terne, fondant dans son âme. Ses yeux étaient amusés par les majestueuses montagnes du Caucase et d'Elbrus dans un bord de glace. Souvent, il trouvait une joie particulière dans les tempêtes qui faisaient rage sur les pentes des montagnes, n'atteignant pas les hauteurs où il se trouvait.
Son attention est attirée sur les coutumes et coutumes des montagnards, il aime la simplicité de leur vie, l'hospitalité et le militantisme. Il pouvait observer pendant des heures comment les Circassiens montaient à cheval, s'habituant à la guerre; il aimait leur tenue, et les armes qui ornent le Circassien, et les chevaux, qui sont la principale richesse des guerriers circassiens. Il admire les prouesses militaires des Circassiens et leurs formidables raids sur les villages cosaques. Chez eux, près des foyers, les Circassiens sont hospitaliers et accueillent les voyageurs fatigués, pris dans les montagnes la nuit ou par mauvais temps.
Le captif observe également les jeux de guerre des jeunes tchétchènes, admire leur esprit et leur force, il n'est même pas gêné par leurs sanglants amusements, quand dans la chaleur du jeu ils hachent des têtes d'esclaves. Ayant éprouvé les plaisirs militaires, regardant dans les yeux de la mort, il cache les mouvements de son cœur aux Circassiens et les étonne avec un courage et une équanimité insouciants. Les Circassiens en sont même fiers comme proies.
La circassienne amoureuse, qui a reconnu l'extase du cœur, persuade le captif d'oublier sa patrie et sa liberté. Elle est prête à mépriser la volonté de son père et de son frère, qui veulent la vendre aux mal-aimés d'un autre village, les persuader ou se suicider. Elle n'aime qu'un captif. Mais ses paroles et son affection ne réveillent pas les âmes des captives. Il se livre à des souvenirs et une fois, en pleurant, ouvre son âme, il prie la circassienne de l'oublier, devenue victime de passions qui l'ont privé de ravissement et de désirs. Il regrette de l'avoir reconnue si tard, quand il n'y a ni espoir ni rêve, et qu'il n'est pas en mesure de répondre à son amour, son âme est froide et insensible, et une image différente vit en elle, toujours douce, mais inaccessible.
En réponse aux aveux de la captive, le Circassien le réprimande et dit qu'il pourrait au moins par pitié tromper son inexpérience. Elle lui demande d'être indulgente à son tourment mental. Le captif lui répond que leurs destins sont similaires, que lui non plus n'a pas connu de réciprocité amoureuse et souffert de solitude. A l'aube, tristes et silencieux, ils se séparent, et dès lors, le captif passe du temps seul dans des rêves de liberté.
Un jour, il entend un bruit et voit que les Circassiens partent en raid. Seuls les femmes, les enfants et les anciens restent dans l'aoul. Le captif rêve d'évasion, mais une chaîne lourde et une rivière profonde sont des obstacles insurmontables. Et quand la nuit est tombée, elle est venue vers le prisonnier, tenant une scie et un poignard dans ses mains. Elle coupe la chaîne elle-même. Un jeune homme excité lui propose de s'enfuir avec lui, mais la circassienne refuse, sachant qu'il en aime un autre. Elle lui dit au revoir et le captif se précipite dans la rivière et flotte sur la rive opposée. Soudain, il entend derrière lui le bruit des vagues et un gémissement lointain. Arrivé à terre, il se retourne et ne regarde pas la circassienne de la rive gauche.
Le captif comprend ce que ces éclaboussures et gémissements signifiaient. Il regarde avec un regard d'adieu le village abandonné, sur le champ où il a brouté le troupeau, et se rend là où les baïonnettes russes brillent et les Cosaques avancés grêlent.